Editeur: RedCut Sarl
Date de sortie: Octobre 2008
Auteur: Bruno Cathala, Sébastien Pauchon & Malcolm Braff
Illustrateur: Urka (Karen Ichters)
Nombre de joueurs: 2 à 4
Durée: environ 20 à 60 minutes
Age: à partir de 8 ans
Helvetiq, c’est l’histoire d’un jeu sur commande, avec un cahier des charges à la fois simple dans son énoncé (proposer un jeu de connaissances sur la Suisse et son système politique) et pas évident dans sa réalisation (Connaissances=quizz, et côté quizz, difficile d’innover, et un mécanisme ludique restant simple et efficace pour comprendre une organisation politique et administrative complexe.. c’était pas gagné).
Alors avec Sébastien et Malcolm, nous avons pris le challenge à bras le corps, et, de brainstorming en brainstorming, ce sont finalement deux jeux distincts qui sont nés:
– Tout d’abord un petit jeu de parcours, illustré en poya (montée à l’alpage). Après avoir répondu à une question, le joueur lance entre un et trois dés, selon le risque encouru et la validité de la réponse. Il y a un petit twist qu’on ne retrouve dans aucun autre Quizz (chapeau Seb.. une idée lumineuse), à savoir que chaque carte comporte deux questions recto-verso, chacune comportant la réponse de l’autre. par exemple : Quel artiste suisse imagina la créature de film Alien ? Et au dos : Quelle créature de Hollywood l’artiste suisse Ruedi Giger imagina-t-il ? Les questions restent en jeu pour la partie entière en se retournant régulièrement. Il faut donc être attentif à la réponse, contrairement au Trivial, où l’on passe d’une question à l’autre sans retenir grand chose. Le jeu est articulé autour d’un petit mécanisme d’apprentissage. Et ça marche ! Bien que frontalier, c’est fou le nombre de petites choses tout à fait intéressantes et passionnantes que j’ai pu ainsi apprendre.
– Un deuxième jeu, plus « sérieux », dans lequel chaque joueur gère 5 pions (les membres de son parti) gravissant les échelons du système politique suisse, divisé en trois secteurs : le judiciaire, le législatif et l’exécutif, eux-mêmes divisés en trois étages : communal, cantonal et fédéral. Neuf cases, donc, qu’il faudra gravir à coup de voix et de cartes spéciales, en évitant les référendums et en s’appuyant sur les initiatives pour faire un maximum de points. Une sorte de « Die Macher » ultra-ultra light. C’est simple, rapide, tendu… et on se prend au jeu tout en comprenant mieux, finalement, la structure politico-administrative locale.
Evidemment, le jeu s’adresse avant tout aux joueurs (et moins joueurs) désireux de connaître plus encore leur beau pays. Mais c’est peut-être aussi une bonne façon pour chacun de partir à la découverte de la croix blanche sur fond rouge, grâce à un objet à la réalisation tout à fait classe !!
